Dopage

Le dopage désigne les processus qui permettent d'améliorer artificiellement les performances. Ces processus sont généralement bio-chimiques (substances pharmacologiques) mais peuvent aussi être physiques (transfusion de sang, etc.). Malheureusement, avec l'évolution des connaissances scientifiques, les limites du dopage sont devenues difficiles à cerner.

Le dopage est plus utilisé dans les sports qui demandent des efforts physiques importants (sports de force, de vitesse, d'endurance).

Il s'est beaucoup développé durant les dernières décennies à cause de la médiatisation des grandes compétitions sportives. Ces compétitions sont soumises désormais à des enjeux énormes, sur le plan financier (Société du Tour de France, etc.) mais aussi économique et politique (Jeux Olympiques, Championnats du Monde, etc.).

Les récents scandales (athlétisme, cyclisme, etc.) sont une preuve qu'il n'existe pas d'organisme indépendant des pouvoirs sportifs suffisamment efficace dans les contrôles et la répression. L'élite sportive est ainsi prisonnière d'un système complexe et ambigu dans lequel la lutte anti-dopage a pour seul rôle de "sauver les apparences".

Ce sport "spectacle" n'a donc plus aucune commune mesure avec le sport "santé" pratiqué par la grande majorité des sportifs.

Parmi les processus capables d'améliorer artificiellement les performances, on distingue deux catégories qui correspondent aux fonctionnements (avec ou sans oxygène) des métabolismes.

Dopage des métabolismes anaérobies

Le but est d'augmenter artificiellement la masse musculaire (sports de vitesse ou de force).

L'augmentation de la quantité de fibres "rapides" est fondamentale pour les besoins de vitesse ou de force. Elle peut être effectuée chimiquement à l'aide d'anabolisants (nandrolone, testostérone, etc.) ou physiquement (electro-stimulation, etc.).

Dopage du métabolisme aérobie

Le but est d'augmenter artificiellement l'aptitude à consommer l'oxygène (sports d'endurance).

L'augmentation du taux de globules rouges permet de favoriser le transport d'oxygène vers les muscles. Elle peut être effectuée chimiquement (érythropoïétine, darbepoïétine, etc.) ou physiquement (transfusion de sang, séjour en caisson sous-oxygéné, etc.).

Autres formes de dopage

Les stimulants (éphédrine, amphétamines, cocaïne, caféine, etc.) agissent sur le comportement (augmentation de l'attention, réduction de la fatigue, etc.).

Les narcotiques (héroïne, méthadone, morphine, etc.) agissent sur la douleur.